Sur les attitudes au cours de la prière
Attitudes à éviter
- se « balancer » d'une manière générale et plus particulièrement lorsqu'on dit « aamine » à la fin de la récitation de la Faatiha. Cela est particulièrement visible dans les mosquées. Lorsque l'Imam arrive à la fin de la Faatiha et dit « Aamine », on voit beaucoup de fidèles accompagner cet « aamine » par un mouvement de « balancement » des épaules (et même souvent de tout le corps) vers la droite puis vers la gauche ;
- s’incliner de manière excessive lors des Roukos. L'inclinaison doit être telle que si on posait un oeuf sur votre dos, il ne tomberait pas. Le corps (le tronc) doit être parallèle au sol ;
- allonger également de manière excessive ses avants bras dans les prosternations («comme le fait le chien avec ses pattes») ;
- faire bouger toute la main lorsqu'on fait le taaya (position assise après la 2e ou la dernière raaka). Seul un doigt, notamment l'index, doit bouger, mais pas dans tous les sens :
- soit, on maintient l'index immobile et droit (à ce moment, cela correspond à l'idée de Dieu, Unique sans associé), le pouce pointé vers le haut les 3 autres doigts repliés vers l’arrière (on a en fait l’image d’un « pistolet ») ;
- soit, on fait bouger cet index de droite à gauche ; à ce moment cela représente l'idée de « bastonnade » de Satan et le désir de l'éloigner de nous (le pouce toujours pointé vers le haut, les 3 autres doigts repliés vers l’arrière) ;
- faire bouger l'index entre 2 soudjoots ou prosternations. Lorsqu'on se relève d'une prosternation, on reste assis un minimum de temps (voir plus haut) puis on effectue la 2e prosternation. Les mains doivent tout simplement reposer sur les genoux, sans lever l'index, ni le faire bouger ;
- «retourner» les mains (en découvrant les paumes par conséquent) en faisant le salut final (« Ass-ssalaamou Aleykoum »). Le Prophète (Paix sur lui) a dit : « Quels sont ceux qui « retournent » (« eulbeuti ») leurs mains comme le cheval fait avec sa queue ? » La main droite doit être posée simplement en mettant la paume sur le genou. La main gauche, elle ne bouge pas du genou gauche ;
- tourner complètement le visage (vers la droite ou gauche) en faisant le salut final. Le visage doit être incliné à peine légèrement vers la droite et ce, lorsqu'on arrive au K (Koum) de Ass-ssalaamou Aleykoum ; le tronc ne change pas d'orientation ; il reste face à la Kaaba (moyetou deddou pinkou) ;
- se balancer dans les positions roukos ;
- porter des choses interdites (exemple pour l'homme : bracelets, colliers, chaînes, bague en or ...) ;
- prier avec des vêtements serrés, qui vous « moulent ».
- «souffler» sur une mouche ou un moustique, etc... (woll, euf weigne...), car cela “gâte” carrément la prière.
Il faut veiller à :
- Deux règles obligatoires dans toute prière (AT-TOUMAANIINATOU et AL I(H)TIDAALOU) ; en Ouoloff « DALL » et « TEMMOU ».
(AT - TOUMAANIINATOU) ou DALL
Lorsque le musulman effectue sa prière, il doit observer une pause minimale à chacune des positions suivantes :
- dans les roukos ;
- lorsqu'il se relève des roukos (sigui ci rouko) ;
- avant de se prosterner ;
- lorsqu'il se relève de la 1e prosternation (sigui ci soudjoot) ;
- etc...
Malheureusement, il y a des personnes qui prient extrêmement rapidement, en enchaînant tous les mouvements, les uns à la suite des autres. On se demande s'ils ont le temps de dire les invocations qui correspondent à chaque étape (ou position) et qui doivent être dites au moins 3 fois et cela en s’appliquant, c’est-à-dire sans précipitation. Si on veut réciter ces invocations de façon rapide, alors il est nécessaire de les dire 7, 9 ou 10 fois au lieu de 3 fois seulement.
Il y a même des gens qui sont tellement pressés qu'ils ne prennent pas la peine de se relever des roukos. Ils vont se prosterner directement à partir du rouko.
D'autres font les 2 soudjoots (prosternations) coup sur coup (sans s'asseoir entre les 2), etc...
Le Prophète (Paix sur lui) a dit : « pas de prière pour les gens qui la font de cette façon. »
Ces personnes sont comparées à un coq ou une poule qui picore. A peine ont-ils picoré à un endroit qu'ils picorent à un autre (diouli tiofoum guinaar).
TEMMOU (AL I(H)TIDAALOU)
C'est l'attitude d'équilibre et de stabilité à observer dans la prière et consistant à ne pas se « balancer » comme dit plus haut. On doit se tenir en parfait équilibre (yémélé sa tieur yeup). Et sans s’appuyer contre un mur ou quelque chose d’équivalent sauf cas de force majeure.
- Les Takbirs ou kabar « Allaahou Akbar » qu'on dit au cours de la prière.
Il ne faut :
- ni dire le kabbar d'abord puis aller se prosterner ;
- ni être à 2 secondes de la prosternation avant de le dire.
Le kabbar doit accompagner le mouvement de sorte qu'il n'y ait pratiquement pas de « vide » (c'est-à-dire des moments où en fait, on ne dit rien) dans la prière.
Une exception cependant : après le 1er taaya, on se relève complètement avant de dire le kabbar (comme si on renouvelait la prière, car à l'origine, la prière ne comprenait que 2 raakas).
c) Lorsqu’on est à la station debout, il convient de diriger le regard à l'endroit où on se prosterne.
d) Lorsqu'on est au rouko, le regard doit être dirigé vers les pieds (on doit regarder entre les 2 pieds).
e) Lorsqu’on est assis en position taaya, le regard est porté sur l’index de la main droite.