Mawlidou Nabi ou Gamou

Rappel historiques

Le premier GAMOU public eut lieu en 630 ans après l'Hégire (c'est à dire le départ du Prophète pour Médine) et fut organisé par un roi appelé Abdou ZEID Al kawkabari pour remercier le Tout Puissant de l'avoir sauvé d'une situation difficile.

Etant en difficulté, il formula une prière pour qu'Allah le tire de cette situation. Ce faisant, il nourrit l'intention si Dieu exauçait sa prière de fêter l'anniversaire de la naissance du Prophète sallal laahou aleyhi wa sallam. Ce jour des milliers de moutons et de poulets furent "sacrifiés", une centaine de chevaux, 300 000 dinars, furent donnés en aumône. De mêmes 30 000 plats de khalwa furent servis. Toute la fortune dépensée,  le Roi quant à lui ne portait qu'un boubou d'une valeur de 5 dinars.

Source : Haawil Fatawi (p. 196) de l'imam Souyouti (radiya Laahou anehou).

Cet acte loin d'être bida (innovation) est conforme à la Sounna du Prophète sallal laahou aleyhi wa sallam.

  • Les arguments de l'Imam Souyouti :

1) En effet le Prophète sallal laahou aleyhi wa sallam a lui-même sacrifié un mouton pour célébrer le jour de sa naissance et remercier ce faisant Dieu de sa propre venue au monde.

2) Abdoulaah Ibn Abass a vu en rêve Abou Lahab (l'oncle du Prophète) un an après la mort de celui-ci (Abou Lahab) qui lui a dit que tous les Lundis, Dieu le soulageait des souffrances de l'enfer à cause de la joie qu'il a éprouvée à l'annonce de la naissance de MOUHAMMAD (fils de son frère) au point de libérer l'esclave porteur de la nouvelle.

Bien entendu il n'était même pas question de prophétie à l'époque. Mais il est connu que les bébés "masculins" faisaient la fierté des parents. Abou Lahab fût si content de cette naissance qu'il rendit la liberté à l'esclave qui lui a annoncé la nouvelle, SOUHAIBATA.

Et bien que Dieu maudisse Abou Lahab, dans le CORAN (dans la sourate commençant par "TABATE YADDAA", et le voue à l'Enfer, il l'en soulage néanmoins tous les Lundis, jour de la naissance du Prophète (S.A.S), alors que ce Abou Lahab, quoi qu'oncle paternel du Prophète ne croyait pas en sa mission.

Dans ce cas n'est-il pas légitime pour les musulmans de faire de ce jour, le jour le plus important de leur vie ?

3) Un homme dit au Prophète (S.A.S) qu'il jeûnait tous les lundis, le Prophète lui répondit : "C'est le jour de ma naissance".

Ainsi, il mit en exergue ce jour là, ne mentionnant même pas le jeûne de son interlocuteur.

4) Lorsqu'il est arrivé à Médine, le Prophète a trouvé les juifs qui jeûnaient le jour d'ACHOURA (10ème jour du mois de Tamxarit) pour remercier Dieu d'avoir sauvé le Prophète MOUSSA (MOÏSE) de la malveillance du PHARAON. Le Prophète dit :

"Moïse est l'un des miens et il est plus proche de moi que de vous ; je jeûnerai donc moi même ce jour l'année prochaine Incha Allah".

Ainsi si les juifs manifestent leur reconnaissance à Dieu pour ce jour particulier au cours duquel Dieu sauva leur Prophète Moïse (Sallal Laahou aleyhi wa sallam) de Pharaon, et si le Prophète Mouhammad a agréé leur acte, que doit faire la communauté musulmane pour le jour de la venue au monde de leur sauveur, prince de l'humanité ?

Et le jeûne d'ACHOURA a été institué par le Prophète et c'est une Sounna qui est aujourd'hui largement suivie.

Les bienfaits attachés à cette fête (Le GAMOU)

On rapporte les traditions suivantes relatives à cette action :

            - de Abibakrine Siddikh Radiyal laahou anehou :

"Celui qui dépense 1 dirham pour fêter ce jour, ira au Paradis Incha Allah et ce en sa compagnie, lui abibakrine Siddikh" (n'oublions pas qu'il faisait partie des 10 compagnons à qui Dieu a promis le Paradis).

            - de Omar Boune Khattaab Radiyal laahou anehou:

"Kou doundeul dioudou Yonènté bi, doundeul nga l'islam".

"Celui qui fête ce jour là, c'est comme s'il avait participé à vivifier l'islam".

            - de Ousmane Boune Affaane Radiyal laahou anehou:

"Celui qui dépense 1 dirham pour ce jour c'est comme s'il avait assisté à la bataille de BADR, HONEIN et OHOUD".

"Téewe na Badar, Honein ak Ohoud".

Or Dieu a promis aux 313 combattants de BADR le Paradis sans exception et sans condition.

            - de Alioune ibn Abi Taalib Radiyal laahou anehou :

"Kou magal biss boo bou, ci l'islam ngaye déé".

"Assuré de mourir dans la foi musulmane".

            - de Hassan Bassri :

"Toute dépense pour ce jour équivaut à une dépense lors du combat de OHOUD".

            - de Marouf Kharkhi :

"Tout homme qui a préparé des plats pour ce jour fera partie de l'assemblée des Prophète ainsi que des martyrs".