La pureté des habits
Sur le chapitre de la « pureté », il importe d'attirer l'attention du musulman qu'il doit également veiller à la « propreté » des habits avec lesquels il effectue ses prières.
Quel est le problème ?
Souvent, on lave les habits en même temps que les draps, ou en même temps que des pyjamas ou des slips.
Si par hasard, les draps en question, pyjamas ou slips sont souillés (de sperme), il faut normalement les laver à part.
S'ils sont mélangés aux habits avec lesquels il peut arriver qu'on fasse ses prières, la charia recommande de les laver de la manière suivante (c'est le fameux « Khayou ») :
A / Soit :
- plonger en même temps tous les habits et draps (donc le linge souillé et le linge non souillé) dans une bassine remplie d'eau sans savon, (eau «pure») ;
- laisser bien tremper ;
- essorer le linge 1 à 1 en le transvasant dans une autre bassine ou toute autre place ;
- verser l'eau de la première bassine ;
- rincer cette bassine avec une eau propre ;
- enfin, laver avec du savon dans une nouvelle bassine ou la première (si on remet à nouveau dans cette bassine).
B / Soit :
- placer tout le linge dans une bassine ;
- verser de l'eau dessus ;
- laisser bien tremper ;
- essorer 1 à 1 en transvasant ;
- verser l'eau, rincer la bassine à l'eau propre si on veut la réutiliser ;
- enfin, laver avec du savon.
L'idéal, bien entendu (pour éviter toute complication), est de laver séparément le linge souillé (en respectant néanmoins les règles rappelées ci-dessus) et le linge non souillé.
En tout état de cause, le principe est :
1. Premièrement : rendre « pur » le linge (surtout celui qu'on est susceptible de porter pour prier) avec de l'eau sans savon d'abord ;
2. Deuxièmement : ne pas laver (lavage de purification) les habits ou linge l'un après l'autre ; c'est-à-dire plonger 1 linge, le tremper, l'essorer puis le transvaser ; faire la même chose avec 1 deuxième linge en utilisant la même eau (qui a peut-être été souillée par le 1er linge, la rendant ainsi non valable pour « purifier » les autres linges).
Ici également, il importe d'approfondir la question avec les « docteurs » de la loi islamique.
Enfin, il arrive d'entendre qu'une femme ne peut pas prier avec les habits qu'elle portait lorsqu'elle avait ses règles. Ceci est évidemment faux, à moins que pour une raison ou une autre, cet habit (ou ces habits), ait (ent) été taché (s) (et donc souillés) par le sang des menstrues (règles) et non lavé (s).