Les cas « Woutal » (les cas d’empêchement de l’imam au cours de la prière)
Lorsqu'on prie derrière un imam, il peut arriver que pour certaines raisons, celui-ci ne puisse plus continuer à diriger la prière sans que celle des «suivants» ne soit annulée pour autant.
Dans ces cas, l'imam laisse sa place à un autre (parmi les suivants) qu'il tire vers lui ou qui s'avance automatiquement devant les autres lorsque l'imam est empêché.
En effet, d'après les hommes de droit musulman, toute prière viciée d'un imam entraîne l'annulation de la prière des suivants (MAAMOOMS) de l'imam sauf dans les cas ci-après. (Dans ce cas, les guidés continuent leur prière avec un nouvel imam issu de leur rang). Il doit obligatoirement nourrir l'intention de diriger la prière.
- l'imam se souvient Au Cours de la Prière (A.C.P) que ses ablutions étaient « gâtées » (fatelikou am tothe). A cet instant précis, il doit faire signe à un suivant pour continuer la prière et lui laisser sa place ;
- au cours de la prière (A.C.P), l'imam a un « besoin » pressant qu'il ne peut retenir (tothe mou leu nott). Il doit abandonner la prière et aller se soulager, les suivants eux continuent la prière avec un autre imam issu de leur rang ;
- A.C.P., l'imam se souvient d'une souillure qu'il avait sur lui (fatelikou sobé bou la takhe) ;
- une souillure «tombe» sur l'imam A.C.P. (di diouli, sobé rott sa kaw) ;
- les «parties honteuses» de l'imam apparaissent au grand jour au cours de la prière (Aoura ilimaane féégne) ;
- l'imam ne répare pas une erreur, un oubli d'une sounna bou niou feddeli par un soudjoot alors que les suivants font le soudjoot (imam bayi sounna bou niou feddeli, maamomyi soudjoot ko) ;
- l'imam A.C.P., craint pour ses biens (ragal alalam sankou), interrompt sa prière pour les sauvegarder ou les mettre à l'abri ;
- l'imam A.C.P., craint un danger pour sa vie, arrête de prier (ilimaane ragal lorr ci bakanam) ;
- A.C.P., l'imam (en voyage) qui était en train de raccourcir sa prière, change d'intention (imam yééné matal ci biir dioulik wagni) ;
- l'imam perd du sang (par le nez) et ne trouve pas d'eau (bori té amoul ndox) ;
- l'imam rit aux éclats sans pouvoir se retenir (khakhataye ci noteel) ;
- l'imam oublie sa situation (de prière) et rit aux éclats (khakhataye ci faté) ;
- l'imam se souvient A.C.P. qu'il n'a pas effectué l'une des quatre prières précédentes (imam fatélikou diouli you neewe) ;
- l'imam oublie une prosternation (fatté soudjoot). Interpellé par les suivants, il ne le fait pas, les suivants eux font la prosternation ;
- l'imam se souvient d'une souillure majeure sur lui ou alors qu'il n'avait tout simplement pas fait ses ablutions (imam fatélikou dianaab, wala diapoul) ;
- l'imam est brusquement paralysé ou il meurt subitement (imam bou paralysé wala mou déé) ;
- l'imam n'arrive plus à réciter la Faatiha A.C.P. (meunatoul tari faatiha) ;
- le vent disperse des pirogues ou des embarcations sur lesquelles des gens priaient ensemble avec un imam comme guide. Dans ce cas, chaque pirogue aura son propre imam (ci gaal, ngélaw tassaaré gaalyi).
Conclusion :
Si donc vous priez derrière un imam et que tout d’un coup il coupe la prière pour une des raisons ci-dessus évoquées, vous devez continuer votre prière tout seul ou avec un autre imam issu de vos rangs.