Les menstrues ou règles
Compte tenu de ce qui précède, les femmes doivent faire preuve de vigilance pour ne pas rater une ou des prières par rapport à leur début et fin de « règles ».
Lorsqu'une femme arrive au dernier jour de ses règles, elle doit vérifier au moins à 2 moments de la journée, leur fin exacte. Ces 2 moments sont :
- avant Timis : si elle constate que les règles sont arrêtées, tout dépend du temps dont elle dispose après s’être purifiée avant que le soleil ne se couche:
- 1 er cas : elle a le temps (au moins 10 minutes) de faire les 2 prières (tisbaar et takusaan) avant que le soleil ne se couche ; dans ce cas elle fera les 2 prières (car souviens-toi que leur dororiou allait jusqu'à Timis)
- 2ème cas : le temps qui lui reste (maximum 5 minutes) lui permet d’effectuer uniquement une prière de 4 RAKAS ; dans ce cas elle ne fera que la dernière prière, en l’occurrence celle de takusaan ;
- avant Fajr : tu dois vérifier avant Fajr si tes règles sont arrêtées ou pas, car si tu constates leur arrêt, saches que tu dois faire (après t'être lavée et purifiée), la prière de Timis et de Gué dont on t'avait dit que le dororiou allait jusqu'à Fajr.
Mais si après la purification il ne te reste comme délai que le temps de faire 4 rakas (ou moins : 3,2 ou 1) ; encore une fois tu feras uniquement la dernière prière c’est-à-dire celle de « Guéwé » ; tu ne feras pas la prière de timis et tu ne la « paieras » pas non plus.
Il est évident que pour avoir le temps de se laver et de prier, il ne faut pas attendre 5 minutes avant Timis ou Fajr pour vérifier mais au moins une demi-heure, voire 45 minutes avant.
Ces mêmes principes doivent être appliqués pour le 1er jour des règles, selon l'heure à laquelle elles surviennent. Mais retenir le PRINCIPE SUIVANT : lorsque les règles interviennent durant la « plage horaire » d’une prière, cette prière n’est pas due ; lorsque que la femme se retrouvera en état de « pureté » elle n’aura pas à la rattraper ;
Application :
Une femme constate ses règles quelques minutes avant Timis et n’avait pas encore prié ni tisbaar ni takusaan ! Donc par négligence ou à cause d’une contrainte partie elle a laissé passer le temps jusqu'à ce qu'elle soit sous le coup d'un cas de force majeure. Que doit-elle faire lorsqu’elle sera à nouveau en état de prier ?
Lorsqu'elle sera « purifiée », son comportement sera fonction du moment d’occurrence des menstrues :
1er cas : les menstrues interviennent bien avant le coucher du soleil (timis) (au moins 10 minutes) ; la femme est donc toujours dans la plage horaire globale de tisbaar et takusaan ; donc elle sera « exonérée » du rattrapage ou du paiement de ces prières lorsqu’elle sera de nouveau « purifiée » en vertu du principe énoncé plus haut :
« Lorsque les règles interviennent durant la « plage horaire » d’une prière, cette prière n’est pas due »
De même si les menstrues interviennent bien avant « fajr » (en moyenne une dizaine de minutes ou plus) donc en pleine plage horaire de timis et Guée elle en sera « exemptée » de ces 2 prières si elle se retrouve en état de pureté.
2ème cas : si les menstrues interviennent très tard à 5 minutes du coucher du soleil et si elle n’avait pas effectué les prières de tisbaar ni de takusaan dans ce cas lorsqu’elle sera à nouveau en état de prier elle « paiera » la première des deux (c’est-à-dire tisbaar) et sera exonérée de la prière de takusaan.
De même pour fajr : si les menstrues interviennent très tard (à 5 minutes environ) de fajr et si elle n’avait pas effectué les prières de timis ni de Guéwé dans ce cas lorsqu’elle sera à nouveau en état de prier elle « paiera » la première des deux (c’est-à-dire timis) et sera exemptée de celle de Guéwé
Une dernière observation sur ce point :
Beaucoup de femmes, lorsqu'elles arrivent à leur fin de règles, observent une pause d'un jour entier ou même quelques fois plus. Elles appellent ça « laapelou », et elles ne prient pas durant toute (s) cette (ou ces) journée (s). Elles ne la « payent » pas non plus.
Qu'elles sachent que ces prières là sont dues et que cette pratique ne repose ni sur la Charia, ni sur la Sunna.
Une femme qui voit ses règles apparaître sur une longue période doit appliquer la règle suivante : elle doit compter le nombre effectif de jours pendant lesquels elle voit ses règles. Dès que ce nombre atteint quinze (15) jours, elle doit considérer qu'il ne s'agit plus de règles, mais plutôt un problème médical. Par conséquent, elle doit faire ses prières et consulter un médecin. Même si elle continue de voir du sang, elle doit faire ses ablutions et prier.
Attention : Il faut compter le nombre de jours durant lesquels elle voit effectivement les règles. Elle ne doit pas compter les jours « blancs » dans les 15 jours.