L'enterrement

- Ce sont les personnes proches (par les liens du sang) qui doivent enterrer la femme (mari, père, frère, fils,...).

  • Si c'est un homme qu'on enterre, il n'est pas nécessaire de tenir un pagne au dessus du corps au moment de l'introduction dans la tombe. Au contraire il est souhaitable que l'assemblée voye bien toute la scène d'enterrement pour être davantage édifiée - si besoin était - de la précarité de la vie.
  • Si c'est une femme qu'on enterre, on maintient le pagne pour ne    pas dévoiler ses "formes". Là, également l'Islam profite de cette occasion pour montrer à quel point il tient à garder une certaine "distance" entre l'homme et la femme non mariés.
  • On entre le corps par son côté droit qu'on glisse subitement vers le fond de la tombe, de l'Ouest vers l'Est.

Il est très souhaitable que les gens qui procèdent à cet acte disent les paroles suivantes :

"Bismil Laahi wa alaa sounnatir - Rassoulilaahi Allaahoumma taqqhabalehou bi ahsani qhabouline"

« Au nom de Dieu et conformément à la sounna (tradition) du Prophète sallal laahou aleuhi wa sallam.

Oh mon Dieu accepte les oeuvres de notre compagnon avec la plus grande sollicitude ».

            ou bien

"Bismil Laahi wa alaa mil-ati Rassoulilaahi Allaahoumma taqqhabalehou bi ahsani qhabouline"

S'il s'agit d'une femme, il convient de dire ... taqqhabalehaa ...

En effet on rapporte des hommes de Dieu que même si le mort devait être puni Dieu par la grâce de ces paroles suspendra toute punition pendant 40 ans, 40 ans pendant lesquels ses parents et proches prient en principe pour lui, pour son pardon.

  • Une fois le corps introduit, on procède à l'ensablement -  ici aussi il y a des invocations utiles.

"Minehaa khalaqhenaakoum fiihaa nou-iidoukoum minehaa noukheridjoukoum taaratane oukheraa".

"De cette terre nous t'avons créé à elle nous te remettons. Et d'elle nous te sortirons une dernière fois."

- Une fois l'ensablement terminé, on dit l'invocation suivante :

  • S'il s'agit d'un homme :

"Allaahoumma inna sahibanaa qhad nazala bikawa khallafa douneyaa waraa-a zahrihii waftaqhara illaa maa indaka. Allaahoumma sabbite indal mas-alati mantiqhahou wa laa tabtaliihii fii qhabrihii bimaa laa taaqhata lehou wa alhiqhe-hou bi nabiyyihi seyyidinaa Mouhammadine sallal-laahou aleyhi wa sallama".

  • S'il s'agit d'une femme :

"Allaahoumma inna sahibatanaa qhad nazalate bika wa khallafate douneyaa waraa-a zahrihaa waftaqharate illaa maa indaka. Allaahoumma sabbite indal mas-alati mantiqhahaa wa laa tabtaliihaa fii qhabrihaa bimaa laa taaqhata lahaa.  wa alhiqhe-haa bi nabiyyihaa seyyidinaa Mouhammadine sallal-laahou aleyhi wa sallama".

"Oh mon DIEU, notre compagnon s'est présenté à Toi en laissant derrière lui ce monde-ci c'est un fakhir (pauvre) qui est venu à Toi, désireux d'obtenir ta grâce.

Oh mon DIEU assiste lors de l'interrogatoire qu'il va subir dans quelques instants, ne lui fait pas supporter une épreuve hors de sa capacité et "élève" le à la hauteur de son Prophète, notre maître Mouhammad, paix et salut sur lui.

Enfin on procède aux prières (FIDAO) collectives (la prière adressée aux morts est appelée FIDAO) dont voici un exemple :

                        Faatiha

                        Salaatou alaa Nabi (ex. : Salaatoul Faatihi)

                        11 khoul Houwa Allaahou Ahadoune

                        7 Inaa Anzalnaahou fii Leylatil Qhadri

                        1 Ayatoul Koursiou

                        Salaatou alaa Nabi

Puis dire : Yalla  lii ma djangue, Yalla nga nangou ko,  ci daradièye  Yonèneté bi sallaal laahou aleyhi wa sallam, diox koko adiya, diox yool bi diwe (X) (dire le nom du mort).

Il est enfin recommandé qu'une ou quelques personnes disent la prière suivante :

                        S’il s'agit d'un homme :

"Allaahoumma ighfirlehou war hamhou wa toub aleyhi". (70 fois).

« Om mon dieu pardonne lui ses péchés, aie pitié de lui et accepte   son repentir ».

                        S'il s'agit d'une femme :

"Allaahoumma ighfirlehaa war hamhaa wa toub aleyhaa". (70 fois).

Puis on dit une prière pour les autres musulmans enterrés sur place par exemple :

                        Faatiha

                        Salaatou alaa Nabi 

                        11 khoul Houwa 

                        Salaatou alaa Nabi 

L'enterrement est terminé. Mais lorsque l'assistance s'éloigne, quelqu'un doit rester au niveau de la tête et interpeller le mort : “Eh toi (X) fils ou fille de (Y)". Si on ignore le nom de la mère (y), on dit : "Eh toi (X) fils ou fille de fulaanatine", qui veut dire une "telle" en arabe.

                       "Yaa fulaane ibn/bint fulaanatine"

                        "Yaa fulaane ibn/bint fulaanatine"

                        "Yaa fulaane ibn/bint fulaanatine"

Ouzekour (Ouzekourii) maa kharajeta aleyhi minad-douneyaa wa hiya chahaadatou ane laa ilaaha illal laahou wa anna Mouhammadane Rassoûloulaahi wa anaka radayeta (anaki radayeti) bil laahi rabbane wa bil islaami diinane wa bi Mouhammadine sallal laahou aleyhi wa sallam nabiyyane wa bil Qhour-aani imaamane wa anna saa-ata aatiyatoune laa rayeba fiihaa wa anna laaha yab-assou mane fil qhoubouri.

Si le mort est une femme on utilisera les mots entre parenthèse :

                        (Ouzekourii)

                        (anaki radayeti)

                        Traduction :

                        Eh toi X fils ou fille de Y

                        Eh toi X fils de Y

                        Eh toi X fils de Y

Souviens-toi de ton pacte en ce bas monde :

L'attestation que tu formulais à savoir qu'il n'y a de Dieu qu'ALLAH et Mouhammad est son envoyé et le bonheur que tu éprouvais d'avoir : ALLAH comme Seigneur, l'Islam comme religion, Mouhammad comme Prophète, le Coran comme guide. Egalement tu n'avais pas le moindre doute quant à la venue de l'heure du jugement dernier et tu as toujours cru que DIEU ressuscitera les habitants des tombeaux.

Toutes ces prières sont particulièrement utiles mais malheureusement peut de morts ont la chance d'être assistés comme il le faut dans notre pays.