2ème cas : le pèlerin passe par Médine (avant d’aller à la Mecque)

C’est la pratique de la grande majorité des pèlerins sénégalais actuellement. Pour eux c’est l’occasion d’effectuer  d’abord la  ziaara du  NOBLE  PROPHETE - sallal Laahou aleyhi wa sallam- ziaara que nous traiterons inchaa-ALLAAH au titre III de ce document.

  1. Voyage de DAKAR à MEDINE : rien de  particulier à signaler sauf qu’il faut tout faire pour effectuer les prières à l’heure au cours du voyage
  2. Départ de Médine pour la Mecque en vue du pèlerinage
  3. Préparatifs à Médine dans sa chambre : mêmes types de préparatifs que dans la situation décrite plus haut (pour  le  pèlerin partant de Dakar) :
  • Raser ses poils (aisselles, pubis) si on en éprouve le besoin
  • Couper ses ongles (pour éviter de blesser des pèlerins...)
  • Pour les hommes : « diminuer » ses cheveux  si on en éprouve le besoin car ce sera interdit lorsqu’on sera en état de sacralisation (avec la formulation de l’intention) ; même se peigner sera interdit car aucun cheveu ne devra être coupé volontairement.
  • grand lavage (sangu sett)
  • parfum (qui vous sera interdit dès la sacralisation)
  • port de la tenue armal
  • 2 rakaas comme décrit plus haut (à moins d’attendre d’arriver à la mosquée située au  “miiqhat”  biir ali pour les faire)

Après cela on se met en route vers le miiqhat. Le miiqhat dont il s’agit ici (pour ceux qui viennent de Médine) s’appelle :

« Biir ali » ou « Zul huleyfa ».

C’est l’endroit où Le PROPHETE Sallal laaHou (a)leyHi wa sallam se sacralisait ; il formulait alors son intention assis sur sa monture et partait aussitôt.

Arrivé à BIIR ALI  on  descend  de voiture en veillant à en repérer le numéro et la position (pour ne pas se perdre) ;

On fait 2 rakas  dans la mosquée de Biir Ali (et éventuellement toute prière farata selon  votre heure d’arrivée) ;

Après les 2 rakas on formule l’intention sur place (donc dans la mosquée) ou alors  on attend de remonter dans la voiture pour le faire à l’image du PROPHETE sallal laahou aleyhi wa sallam qui a attendu d’exprimer son intention seulement après avoir enfourché sa monture :

« AllaHoumma innii nawayetoul hajja ifraadan wa ah- rametou biHi lil LaaHi ta(a)laa ; allaHoumma taqqhabbal-Hou minnii wa yassir-Hou lii »  on peut ajouter : labbeyka AllaHoumma bi hajjine.

Ô Mon Dieu j’ai l’intention d’accomplir les rites du Haaj seul et me sacralise à cette fin. Ô Mon Dieu accepte et facilite mon culte. On peut ajouter  me voici Ô Mon Dieu prêt pour le pèlerinage.

Le pèlerin se trouve donc en état d’ihraam (en état de sacralisation). A partir de cet instant le pèlerinage commence véritablement avec ses règles et ses interdictions (qui seront développés au chapitre II)

Le pèlerin a rempli la première exigence (le premier farata) du rituel c’est à dire la sacralisation (ihraam) ;

Compte tenu de toutes les contraintes (les interdictions et les obligations) qui découlent de son exécution, les pèlerins ont intérêt à  la retarder le plus tard possible durant le mois de zoul hijja (tabaski) : en effet l’ihraam était  possible dès l’entrée en vigueur des mois sacrés notamment le mois qui précède celui de zul hijja (ou tabaski) c’est-à-dire zul qha(a)da

La durée de votre culte dépendra donc de la date de la formulation de l’intention c’est à dire de votre « armal » ou ihraam

Après le « armal » les prochaines étapes décisives se déroulent du 8 au 13 du mois de tabaski (zul hijja), soit  5 à 6 jours.

La durée de votre rite sera donc différente selon que vous avez procédé à votre « armal » le 1er  ou le 5  ou une autre date du mois de Tabaski.

Une fois en état d’ihraam on doit répéter  dire la formule  suivante appelée talbya:

« Labbeyka AllaHoumma labbeyka, labbeyka laa chariika laka labbeyka, innal hamda wa ni(h)mata laka wal moulk, laa chariika laka »

Je réponds à ton appel Ô mon Dieu ! Je réponds avec zèle ! Tu n’as certes pas d’associé ! Les louanges et les bienfaits sont à toi ; de même que toute la royauté – de manière intermittente (pour se reposer), formule qu’on ne cessera de répéter (aussi bien dans l’avion que  dans la voiture)  jusqu’à ce qu’on arrive à la kaaba pour y effectuer la 2ème obligation fondamentale du Hajj : « la course » entre Saafa et Marwa

Et ce en principe  avant  ou au plus tard le 8 ème jour du mois de tabaski ou zul hijja.

Revenons à nos deux pèlerins : celui qui va à La Mecque via DJeddah ; et celui qui transite par Médine :

  • l’avion du 1er atterrit à JEDDAH ; après les formalités le pèlerin utilise les moyens de transport disponibles ; direction : LA MECQUE
  • de même le pèlerin en provenance de Médine est en route pour la Mecque
  • Talbya  en cours de route de façon intermittente pour tous les 2.

Celui qui dit la talbya ne donne pas le salut ni ne répond au salut, à moins d’être en pause de talbya.

(Ce n’est qu’à la vue de l’enceinte de la KAABA qu’il cessera de prononcer la talbya).

  • Donc tous deux se dirigent vers La Mecque pour y accomplir en fait deux rituels :
  • d’abord une sounna : le tawaaf d’arrivée ou tawaafoul qhoudoom
  • ensuite  le parcours safaak marwaa, second pilier du HAJJ.